Vitis Vinifera, phylloxera et porte-greffe : une histoire de résilience

Vitis Vinifera, phylloxera et porte-greffe : une histoire de résilience

Depuis plusieurs siècles, la vigne Vitis vinifera est cultivée sur le pourtour méditerranéen. Elle est à l'origine de la majorité des variétés de vin que nous connaissons et apprécions actuellement.

Vitis Vinifera, phylloxera et porte-greffe : une histoire de résilience

Vitis Vinifera, phylloxera et porte-greffe : une histoire de résilience

Depuis plusieurs siècles, la vigne Vitis vinifera est cultivée sur le pourtour méditerranéen. Elle est à l'origine de la majorité des variétés de vin que nous connaissons et apprécions actuellement.

En 1863, le phylloxéra, un insecte microscopique, est arrivé en France des Etats-Unis, il occupa au début deux foyers importants : la Provence et la Gironde. Partant de ces régions, le phylloxéra gagna en l’espace de trente ans l’ensemble du vignoble français et progressa par la suite en Europe et en Afrique du Nord. En réalité, ce puceron qui attaque les racines affecte la vigne Vitis vinifera, qui est originaire d’Asie. Cependant, les variétés Vitis originaires des États-Unis ou les hybrides (croisement entre les vitis vinifera et les espèces américaines) ne sont pas susceptibles de subir ce parasite.

Des millions d’hectares de vignes ont été détruits par le phylloxéra en Europe. La viticulture en Europe a été en péril, ce fût presque la fin de la vigne. Des régions productrices ont complètement disparues (le bassin parisien qui était la première région viticole de France).

Pour sauver la viticulture, il a fallu chercher des solutions dans des délais très courts à l’époque. Il y a eu plusieurs moyens de luttes :

  • Les parcelles ont été inondées et le parasite a disparu, mais l’excès d’eau a nui aux vignes.
  • Des traitements chimiques à base de cyanure, dans ce cas, ça appauvrissaient les sols.
  • Les chercheurs à l’époque ont découvert que les vignes américaines étaient résistantes au phylloxéra. Ils ont eu l’idée de faire des greffes.

Le greffage

Le greffage est une méthode pour fusionner deux plantes, l’une (Vitis vinifera) destinée à produire du vin et l’autre (Vitis riparia, Vitis rupestris, Vitis berlandieri, etc.) qui est résistante aux parasites. Le greffon fournit la partie aérienne avec ses grappes et ses raisins, tandis que le porte-greffe fournit les racines et la partie souterraine de la vigne.
Actuellement, la plupart des vignes dans le monde sont greffées.

Cependant, le porte-greffe présente d’autres avantages. Il peut augmenter la vigueur, la résistance aux maladies et aux changements climatiques et la productivité de la vigne.
Le choix du porte-greffe est donc important pour le vigneron. Il doit tenir compte de la variété qu’il souhaite cultiver, des caractéristiques du sol, des conditions climatiques de la région et de ses propres objectifs de production.
Ainsi, le choix du porte-greffe est crucial pour le vigneron. Il est nécessaire de prendre en compte la variété qu’il souhaite cultiver, les caractéristiques du sol, les conditions climatiques de la zone et ses propres objectifs de production.

Néanmoins, le phylloxera n’a jamais vu le jour dans deux pays : le Chili et Chypre. Il est fréquent de rencontrer en Europe des vignes qui ne sont pas greffées lorsqu’elles sont plantées dans le sable, comme en Camargue ou à Colares au Portugal.

Mais, il est possible en France pour un vigneron de planter des vignes non greffées avec le risque que cela induit, le domaine Pater Liber (AOC Graves) produit à partir de vignes non greffées une cuvée qui en fait la plus chère au monde (cuvée de 2015).

Le processus de greffage a été efficace pour préserver un patrimoine culturel et assurer la qualité des vins que nous apprécions actuellement.

Lors de ses ateliers de dégustation de vins, Vitivivino&Co partage des histoires et des anecdotes sur le vin. Pour en savoir plus, visitez notre site web ou contactez-nous !

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